Ce que la pandémie a changé à ma vie de PNC
Dernière mise à jour : 13 juin
Depuis l'arrivée du covid-19, cette nouvelle maladie a changé le métier de steward et d'hôtesse de l'air. Découvrez ce que la pandémie a changé à ma vie de PNC.
Flexibilité et glandouille...
Comme beaucoup de travailleurs sur notre planète, je me suis retrouvé du jour au lendemain, cloué au sol tout comme les avions. En effet, avec la fermeture des frontières, les voyages étaient devenus très rares et soumis à une raison impérieuse.

Pendant plusieurs longues semaines, le brouillard était total et l'avenir très incertain. Accroché aux informations et aux mails que ma compagnie envoyait aux hôtesses et stewards de temps à autres, le stress était plus que palpable. Allions nous recoller un jour ? Etait ce signe d'une faillite d'ici quelques semaines aux même titres que d'autres compagnies déjà fermées comme Norwegian Air Shuttle ?
Et ainsi de suite jusqu'à qu'un jour, un mail providentiel nous informe qu'une reprise très partielle des vols va commencer. Mais évidemment, pas question de reprendre à la normale, il fallait savoir être patient, et surtout apprendre les nouveaux protocoles sanitaires. Au tout début, à la reprise, chaque membre d'équipage avait en moyenne une à deux journées de vols programmées par mois. Cela permettait de faire à un roulement entre tous et de conserver la validité de nos licences, sinon nous prenions le risque de devoir retourner en formation. Je vous laisse imaginer l'émotion que cela fut lorsque nous nous sommes retrouvés avec les collègues...!
Du port du masque au vaccin : des crispations à chaque siège
Comme je vous le mentionnais juste avant, il fallait revenir en vol en appliquant le nouveau et
strict protocole sanitaire. Nous avions quitté nos avions avec des vols déserts, parfois avec 1 passager, parfois même avec 0... Evidemment, sans masque et geste barrière.
Au redécollage, les masques étaient présents, il fallait intégrer cette nouvelle manière de travailler, de faire attentions aux gestes barrières. Evidemment, nous étions heureux de revenir malgré ce protocole mais cela avait enlevé un quelque chose qui faisait la base de notre métier : l'accueil.
En effet, finit les sourires aux oreilles. Il a fallu se réinventer pour montrer à nos passagers la joie de les retrouver. On a appris à sourire avec les yeux, à exagérer certains mouvements pour

montrer notre convivialité. Malgré tout, on a également appris à faire la police et rappeler 10 fois par vol l'importance de porter le masque sur le nez et la bouche. Evidemment, cela créé des frustrations et crispations avec nos invités mais malheureusement, pas le choix.
Quelques mois plus tard, la découverte du vaccin redonna du baume au coeur, un espoir de sortir de tout ça. Mais de nouvelles tensions apparues. Ceux pour, ceux contre. Au début, chacun y allait de son commentaire, son avis. Mais à chaque fois, cela se terminait par des prises de positions et finissait par nuire à l'ambiance générale entre certains PNC. Finalement, la raison et la cohésion d'équipe reprirent le dessus. Il n'était pas question que la compagnie et l'ambiance se détériore. Chacun avait ses idées ( heureusement d'ailleurs ! ) mais on les laissait en dehors de l'avion. A l'intérieur, point de débat. Neutralité et bonne humeur exigée.
Aujourd'hui, nous sommes en 2022, les frontières sont quasiment ouvertes comme avant, les avions sont de nouveaux pleins et les passagers heureux de repartir visiter le monde. Ma plus grande joie ? Revoir les habitués !! D'ici quelques semaines, nous devrions probablement voir la disparition des masques. Pour toujours ? Qui sait. Mais ça, c'est une autre histoire !
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