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  • Sylvain

A-t-on peur du crash lorsque l'on est hôtesse de l'air ?

Dernière mise à jour : 18 juin



Il arrive, malheureusement, que les actualités relatent un nouveau crash comme récemment avec le Boeing 737 de la China Eastern Airlines qui a causé la mort de l'ensemble des passagers et membres d'équipage. Aujourd'hui, je vous propose de nous pencher sur la question suivante : a-t-on peur du crash lorsque l'on est hôtesse de l'air ou steward ?




Des statistiques rassurantes


Commençons par nous pencher sur les statistiques. Cela peut paraitre un peu basique comme point de départ pour répondre à cette question mais les chiffres ne mentent pas et nous procure ainsi un point de vu objectif de la réalité sur les crashs d'avions.

Par exemple, comme le mentionne cet article du figaro, il faudrait qu'un passager prenne l'avion tous les jours pendant 535 ans avant de connaître un accident qui provoquera son décès. Evidemment, cela reste hautement théorique, mais cette statistique se repose sur la fréquence

Crash Concorde : image Wikipedia
Crash Concorde : image Wikipedia

des crashs.

Toujours d'après le même article, qui reprend les chiffres officiels de l'Aviation Safety Network, qui rappelle qu'en 2019, année de croissance du transport aérien avant la pandémie, "seulement" 23 crashs eurent lieu causant la mort de "seulement" 289 personnes. Encore une fois, le mot seulement n'est pas le plus approprié mais cela est à mettre en comparaison 4,5 milliards de passagers transportés la même année et des 39 millions d'avions qui ont décollés en 2019.

Comme vous le constatez, même si le risque n'est pas nul, il faut rester honnête et sincère, le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment est limité. A comparaison, nous risquons plus notre vie en conduisant nos voitures et pour information, les moustiques tuent 1000 fois plus de personnes chaque année....



 


Oui mais au quotidien ??


Maintenant que nous nous sommes penchés sur les chiffres, intéressons nous au concret : le quotidien. Une hôtesse de l'air ou un steward aura-t-il peur du crash lorsqu'il ou elle effectue des vols ? La réponse est non, et je vous explique pourquoi.

 

Des connaissances sur lesquelles se reposer


Le premier élément de réponse vient de la connaissance qui s’acquiert au fur et à mesure de

Un avion perdu dans la forêt
Un avion perdu dans la forêt

l'expérience et des entraînements que nous recevons en interne.

Ainsi, lorsqu'un PNC débute sa carrière, il aura une tendance plus importe à penser aux risques d'accidents et aux conséquences sur sa propre vie. Mais avec le temps, cette peur finit par s'atténuer voir disparaitre car l'expérience acquise et les connaissances prennent le dessus. De plus, comme je vous le mentionnais un peu plus haut, les statistiques jouent également un rôle dans l'acception de ce risque.


 

Une équipe sur qui compter


Le deuxième élément de réponse vient de la confiance qu'un membre d'équipage a en son commandant de bord et son co-pilote.

Comme tout être humain, ils ne son pas infaillibles mais les entraînements réguliers et contrôles qu'ils subissent conduisent à une confiance dans leurs profesionnalismes. Ils sont ainsi préparés à réagir promptement à des situations dégradées et à gérer des pics de stress.

De plus, même si les pilotes se trouvent enfermés dans le poste de pilotage, le travail d'équipe et la communication entre eux et la cabine permet de réduire considérablement le risque d'accidents. Cette importance de la communication est connue sous le terme de CRM pour Crew Ressource Management et un élément clé au maintient de la sécurité.



 


Des procédures mises en place par la compagnie


Dernier élément pour vous expliquer le fait qu'un PNC n'a pas peur et ne pense pas au crash au quotidien vient de la confiance aux procédures que la compagnie aérienne met en place pour maintenir un niveau de sécurité optimal.

Si je prends le cas de ma compagnie, je peux affirmer que tous les appareils sont entretenus et contrôles chaque soir, que chaque avion subit un contrôle approfondi régulièrement et qu'il n'y a pas d’hésitation s'il faut annuler un vol en cas de toute.

Cette confiance instaurée par l’employeur est extrêmement important et joue également un rôle pour ne pas avoir peur au quotidien.


 

Au final, la famille a plus peur que l'hôtesse de l'air



Un bel avion
😍😍

Et oui, finalement, la famille et les amis restent ceux qui ont le plus peur de l'accident car ce n'est pas l'objectivité qui parle mais l'émotion.

En tant qu'hôtesse de l'air ou steward, il vous sera primordial d'expliquer la réalité de la situation, expliquer que oui, le risque n'est pas nul mais très faible et que vous en êtes conscient. N'hésitez pas également à expliquer les mesures de sécurité prisent par votre compagnie aérienne pour maintenir un haut niveau d'exigence.

Une nouvelle fois, à titre personnel, c'est ce que j'ai fait. La pédagogie et le dialogue m'ont permis de diminuer leurs craintes. De plus, par exemple avec mes parents, je n'ai pas hésité à prendre l'avion avec eux sur ma compagnie aérienne et en profiter pour leur expliquer concrètement tout ce que l'on faisait à bord pour assurer la sécurité de chacun.





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